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[27-02-2025] Depuis 2005, l'École des Ingénieurs de la Ville de Paris met en œuvre chaque année la démarche "Cap en Sup", labellisée "Cordées de la réussite" avec la Cité scolaire Bergson-Jacquard, en bas des Buttes Chaumont et depuis l’année dernière avec l'antenne Jacquard (BTS et/ou bacs pro). Un engagement continu en faveur de l'égalité des chances et de l'accès à l'enseignement supérieur.

Chaque “Cordée de la réussite” repose sur un partenariat entre : 

  • Une tête de cordée correspondant à un établissement d’enseignement supérieur
  • Des établissements “encordés” tels que des collèges et lycées relevant principalement des réseaux d'éducation prioritaire, des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou de zones rurales éloignées des métropoles.

L’idée principale est ainsi de former des binômes composés d’un élève de lycée ou de collège soutenu par un étudiant de l’enseignement supérieur, créant ainsi des “cordées”.

Ces cordées visent à lutter contre l’autocensure des élèves, susciter leur ambition scolaire, prévenir le décrochage scolaire, élargir leurs horizons en découvrant la diversité des formations de l’enseignement supérieur et à les accompagner vers leur propre parcours de réussite, que ce soit dans l’insertion professionnelle ou la poursuite d’études dans le supérieur. 
 

Objectifs de Cap en Sup à l’EIVP

Au sein de l’EIVP, Cap en Sup est mis en place depuis plus de quinze ans en partenariat avec le Lycée Henri Bergson à Paris et depuis 2024 avec l’antenne Jacquard (BTS et/ou bacs pro).

Le lycée Henri Bergson, situé dans le 19ᵉ arrondissement, accueille principalement des élèves de Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) autour du 19ᵉ. Certains de ces élèves font face à des difficultés dans leur parcours, avec des barrières d'accès aux études supérieures en raison de disparités culturelles et sociales, entraînant des résultats scolaires faibles.

Cap en Sup vise à encadrer et accompagner ces lycéens en organisant leur travail, en les soutenant dans leur expression orale, et en élargissant leurs horizons quant à l'accès et au choix des études. L'initiative encourage les élèves à poursuivre des études post-bac tout en les familiarisant avec le monde des grandes écoles et de l'enseignement supérieur.

Les élèves sont accompagnés toute l’année par des tuteurs, principalement des étudiants de première année du cycle ingénieur en génie urbain et certains en deuxième année. Ils ne sont pas orientés et sont libres de choisir d’intégrer la cordée.

En plus du soutien scolaire dans le domaine scientifique, les tuteurs doivent fournir des conseils et répondre aux questions que peuvent se poser les élèves en lien avec les multiples orientations post bac. Ils sont également sollicités pour transmettre une méthode organisée de travail et aborder les enseignements en classe.

 

Des résultats positifs

Globalement, l'action est suivie positivement, avec un taux de poursuite du dispositif de 23% sur une base volontaire des lycéens.

Ceux qui ont participé à Cap en Sup ont témoigné des aspects positifs du programme sur le plan personnel, notamment une meilleure organisation dans leur travail, une plus grande confiance en soi, une amélioration de l'aisance en expression orale et des relations durables avec les tuteurs, dépassant le cadre des séances.

Témoignages de nos étudiants mentors :

« Le mentorat se passe super bien. Il pose beaucoup de questions. On voit les points où il a plus de mal. On étudie beaucoup de maths, là où il a une moins bonne moyenne. Ensemble, on reprend ses leçons et je lui explique d'une manière visuelle. On fait des exercices et il gagne ainsi du temps sur le weekend. On va prochainement parler des choix de spécialité. »
 
« Les séances se passent très bien. On travaille principalement sur les mathématiques (suites, dérivations, équations, exponentielles). L’élève est motivée et assidue. Elle connaît déjà ses leçons et en a fait des fiches. On fait et refait des exercices ensemble. Elle est très intéressée par les SES. De mon côté, j’ai parlé de mon expérience de prépa. »

« On révise principalement les mathématiques en reprenant des contrôles. On a aussi travaillé la philosophie et le français et l’élève a posé des questions sur un langage de programmation (SQL). Il aimerait faire une école d'informatique/dessin à Paris l'année prochaine. Et il m’a aussi posé des questions sur la prépa et montré un travail qu'il avait fait pour le journal de son lycée. On s'entend bien. »

« Le mentorat se passe très bien. On a travaillé les maths et la chimie. L’élève aimerait bien faire une école d’ingénieurs après le bac, elle hésite entre prépa intégrée et prépa. Elle serait plutôt intéressée par INSA / POLYTECH. C’est plutôt clair qu’elle souhaite faire une école d’ingénieurs. J’ai l’impression que le mentorat l’aide, quand on revient sur les cours ensemble, elle semble avoir bien compris. On a fait aussi des exercices types bacs. »

 

L’initiative Cap en Sup s'inscrit ainsi dans une perspective de promotion de l'égalité des chances dans l'accès à l'enseignement supérieur pour des lycéens évoluant dans des contextes défavorables à la poursuite d'études, malgré un niveau scolaire adéquat et une volonté d'entreprendre.

Elle contribue également à l’ensemble des actions menées à l’EIVP selon le référentiel des 17 objectifs de Développement Durable définis par l’ONU, en veillant à ce que toutes et tous puissent suivre une éducation de qualité dans des conditions d'équité, et en favorisant les opportunités d'apprentissage tout au long de la vie.