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Qu'est-ce-que le génie urbain ?

La comparaison entre l’EIVP et d’autres formations peut être éclairée par la définition canonique du génie urbain, énoncée par Claude Martinand dans son ouvrage Annales de la recherche urbaine, 1982 :

  • « Le génie urbain peut être considéré, d’un point de vue strictement technique, comme l’ensemble des techniques nécessaires aux équipements et aux services urbains », ce qui implique d’aborder l’ensemble des composantes qui constituent une ville ;
  • Ces composantes doivent être appréhendées comme un « système urbain qu’il convient de concevoir dans sa globalité (aspects urbanistiques) de réaliser, de faire évoluer et de gérer ou d’exploiter (gestion urbaine) avec toutes ses implications sociales », ce qui suppose d’envisager les interactions de ces composantes entre elles et avec les habitants/usagers ;
  • « La cohabitation », dans un espace encombré, d’équipements relevant de multiples acteurs, est à l’origine de conflits d’usage, ce qui nécessite de « mettre l’accent sur la coordination ».

 

Cette définition classique s’est enrichie de réflexions accordant une plus large part aux dimensions d’innovation et de participation citoyenne, ainsi que de questionnements sur les apports du numérique, que l’on trouvera notamment retracés dans l’ouvrage Le génie urbain revisité (UE 2016) | Ecole des ingénieurs de la ville de Paris.

Il ressort de ces éléments qu’une formation en génie urbain se distingue nettement d’une formation en urbanisme, par un apport plus dense en connaissances techniques et par la couverture de l’ensemble du « cycle de vie » d’un équipement (phases de conception, de construction et d’exploitation, auxquelles on ajouterait sans doute aujourd’hui la phase de déconstruction/réemploi). Elle se distingue également d’une formation en génie civil par la palette des techniques abordées (bâtiment et infrastructures, mais aussi gestion des déchets et effluents) et par la place des sciences humaines et sociales.