Victor Bayard est Docteur en génie urbain !
L’EIVP est fière d’annoncer que Victor a soutenu avec succès sa thèse de doctorat sur le sujet "Participation du réseau d'éclairage public aux processus de mutations urbaines. Cas d'étude sur le territoire parisien"
Sous la direction de Youssef Diab, Victor a travaillé pendant trois ans sur une thèse en convention Cifre, entre l’EIVP, rattachée académiquement au Lab’Urba de l’Université Gustave Eiffel et l’entreprise Evesa, opérateur délégataire du réseau d’éclairage public entre 2011 et 2021.

Résumé
Le réseau d’éclairage public semble au coeur de nombreuses attentions ces dernières années. Autrefois considéré comme une infrastructure tierce (en comparaison des réseaux de transport ou d’assainissement par exemple), on attend aujourd’hui de lui qu’il règle des problématiques de consommation d’énergie et fasse entrer la ville dans « l’ère numérique ». Mais alors qu’en est-il ? En quoi est-ce que ce réseau technique a-t-il accompagné les mutations urbaines, les transformations sociales, les décisions politiques et les progrès technologiques ? Surtout, de quelles évolutions son utilisation actuelle est-elle le visage ?
C’est à ces questions que cette thèse essaie de fournir des éléments de réponse, en adoptant plusieurs axes d’analyse (donc plusieurs disciplines scientifiques) et en concentrant le travail sur un objet précis afin de valider les hypothèses théoriques. L’objet en question est le réseau d’éclairage public parisien, circonscrit territorialement et dont les sources techniques et historiques précises nous sont accessibles.
La première partie est urbanistique et technique et permet de définir ce qu’est un « réseau d’éclairage public » et d’inscrire cet objet dans la bibliographie géographique et urbaine. La seconde partie est axée « histoire des techniques » et retrace les évolutions du réseau d’éclairage public sur le territoire parisien, ceci du Moyen Âge à l’époque contemporaine. L’occasion d’un état des lieux quantitatif, technique, social et même politique sur cette infrastructure urbaine. La troisième partie est une étude sociologique auprès des acteurs actuels influençant la gestion du réseau. Des entretiens qualitatifs ont ainsi été menés auprès de cadres de groupes du BTP, de membres de collectivités et de gestionnaires afin de savoir en quoi des termes comme « révolution numérique » ou « Ville Intelligente » sont à relier avec le réseau d’éclairage et ses évolutions. La quatrième partie sera un compte-rendu de « recherche-action » sur notre participation à des ateliers de co-construction de la « ville de demain » organisés par la Marie de Paris. Cette dernière partie sera aussi l’occasion d’une prise de position sur le rôle que peut jouer le réseau d’éclairage (témoin, vecteur de construction ou catalyseur) dans les nouveaux enjeux (technologiques et environnementaux) auxquels sont confrontés les villes.